Chasser les rêves dans un monde numérique

Chapitre 1

**Titre : Ensuite, soyez plus obéissants**

**Author : Jack Cat**

**Synopsis:**

Liam Hawthorne est un romantique invétéré : il craque pour le chef, pour l'amoureux distant et pour le mauvais garçon adorablement arrogant. Si vous êtes beau, il tombera forcément amoureux de vous ! Sa devise ? "Woof, woof ! Je veux donner à tous les beaux garçons une maison chaleureuse !"

Alors que Liam est sur le point de conquérir son dernier coup de cœur, une tragédie survient : il meurt dans un accident et se réveille lié au "Réseau Beigeo". Pour retrouver la vie, il doit accomplir une série de tâches, tout en naviguant dans les complexités de différents mondes.

Mais qu'est-ce que le réseau Beigeo ? Il s'agit d'un jeu dans lequel il doit endurer les épreuves et les tribulations d'un chagrin d'amour, en traitant toujours ses prétendantes sans cœur avec la dévotion d'un premier amour, sans déroger à la règle ! Les anciens participants se sont toujours trouvés incapables d'assumer les rôles qui leur étaient confiés, ce qui les a conduits à l'échec. Aujourd'hui, c'est au tour de Liam, et sa nature désespérément romantique a suscité l'intérêt de la chaîne.

**Le premier monde : La remplaçante de Lady Rosalind de Lord Reginald**

Dans ce monde, le fringant et imposant Lord Reginald tend à Liam une carte noire élégante, avec une expression glaciale. C'est pour toi. Ne te fais pas d'illusions sur des choses que tu ne mérites pas".

Liam serre la carte comme un trésor, les larmes lui montent aux yeux sous l'effet de l'excitation. J'ai toujours été celui qui dépensait de l'argent pour les autres ! Qui aurait cru que mon idole dépenserait pour moi ?" Il ne peut pas s'en empêcher - il est temps de l'adorer davantage !

Trois heures d'attente à la Jollity Fair pour Lord Reginald s'écoulent, mais Liam reçoit un texto glacial de Lady Rosalind : " Je ne peux pas venir. Rentrez chez vous.

Un peu dépité, il se tourne vers son nouveau coup de cœur, Sir Julian, et lui envoie un message : "Hé, grand frère, ça va ?".

**Deuxième monde : Elysia the Enchanter's Furnace** (La Fournaise de l'Enchanteur)

Dans l'époustouflant Mont des Cinq Pics, après une rencontre passionnée avec Elysia l'Enchanteresse, Liam reçoit une pilule mystique, mais pas un seul mot de salutation de la part d'Elysia.

Perdu dans une brume béate, Liam fixe le plafond en pensant : "Wow, profiter de moi et me permettre d'obtenir des cadeaux géniaux - ce marché est fantastique ! Encore plus, s'il vous plaît !

De plus en plus exposé à l'entourage enchanteur d'Elysia, Liam ne peut s'empêcher de baver devant les différents hommes séduisants qui l'entourent. Messieurs, voulez-vous vivre une petite aventure ensemble ?

**Tiers Monde : L'outil de fabrication de bébés d'un mari infidèle (ABO)**

Après cinq ans de mariage, Liam doit faire face au déchirement de son mari, Sir Cedric, qui s'est entiché de son frère. Désireux de divorcer, le frère de Cedric veut un enfant, et Sir Cedric se tourne vers le ventre de Liam à cette fin.

Avec la fausse tendresse et les manipulations de Cedric, Liam complote : "Si c'est un bébé que vous voulez, alors peu importe de qui il s'agit, n'est-ce pas ?

Il jette un coup d'œil à l'hyper-masculin Sir Cedric et à son père célibataire et attentionné, Lord Eldric. Je me demande si Sir Cedric veut être un oncle ou un grand frère...".

**Contenu Tags:** Vengeance, Système, Transmigration rapide, Léger
**Mots clés:** Protagoniste : Liam Hawthorne | Personnages secondaires : L'œuvre à venir 'The Male Lead and His Black Lotus' Obsession with Me' | Informations supplémentaires :

**Le résumé en une phrase:** Te rencontrer me fait tomber si bas, assez bas pour m'enfouir dans le cœur de quelqu'un d'autre.

**Le vrai bonheur en amour vient de l'affection mutuelle, pas d'un lieu de désespoir.



Chapitre 2

Enfin au travail !

Liam Hawthorne fredonne joyeusement, le pas léger alors qu'il sort du bureau, un sourire éclatant illuminant son visage.

Bien qu'il ne soit pas conventionnellement beau, Liam avait un visage charmant - des traits équilibrés et une apparence délicate soulignée par un grain de beauté sous ses yeux vifs, rappelant une goutte d'encre rouge sur une toile immaculée, ajoutant une touche d'allure à sa platitude.

Au premier coup d'œil, il ne laissait pas forcément une impression durable ; beaucoup détournaient rapidement le regard et oubliaient son visage. Pourtant, en y regardant de plus près, on s'aperçoit que son apparence est subtilement séduisante, et qu'il dégage une élégance qui se traduit par sa structure osseuse. Ses yeux, en particulier, brillaient d'une profondeur captivante, rendant difficile tout reproche.

Le temps était couvert et le ciel était devenu d'un gris terne, donnant à la ville une sombre teinte argentée. Au loin, les grands bâtiments semblaient flous et indistincts, enveloppés d'un voile de brume, tandis qu'à proximité, les murs reflétaient le passage du temps.

Liam sort son téléphone avec empressement. Le premier message était destiné à son dernier coup de cœur, enregistré sous " Raining Brother, Ferrari ".

Hey, Old Man, désolé de t'interrompre, mais je me demandais si tu avais aimé la tarte aux pommes que je t'ai envoyée la dernière fois. Si tu l'as appréciée, je peux t'en préparer d'autres".

Après avoir envoyé le message, il attendit deux minutes entières sans réponse.

Liam s'en moque, il a l'habitude. Il passa à un autre ami, ouvrit rapidement une nouvelle fenêtre de chat et tapa à la vitesse de l'éclair.

Cette fois, c'était 'Eldrin, King of the Yacht Club' : 'Eldrin, j'ai eu beaucoup de plaisir la dernière fois qu'on s'est vus. Laisse-moi t'inviter cette fois-ci. Quand es-tu libre ?

Il reçut une réponse presque instantanément, mais malheureusement, elle était un peu décevante.

Désolé, j'ai été très occupé ces derniers temps. Nous nous reverrons une autre fois.

Liam poussa un profond soupir - programmer un rendez-vous était plus difficile que prévu. Mais au moins, Eldrin n'avait pas complètement fermé la porte.

Il répondit : "D'accord, j'attendrai".

En un rien de temps, son moral remonta et il se tourna vers une autre connexion tentante, un jeune homme qu'il lorgnait depuis près d'un an. Ce type était parfait : grand, athlétique, avec un pack de six ciselé et un visage adorable. Le seul inconvénient était son immaturité, et il n'avait pas le charme posé que Liam trouvait chez les deux autres garçons.

Mais Liam était un fanatique de la beauté ; tant que le gamin était beau, ces petits défauts n'avaient pas d'importance.

TO 'Sophia de la Croix, the Beautiful':'Hey Sophia, tu veux prendre un verre ? C'est moi qui offre.

Il obtient cette fois une réponse rapide : "Bien sûr, mon frère, mais j'ai quelque chose à faire en ce moment. Probablement dans quelques jours.

Liam se réjouit : deux jours, c'est parfait - son emploi du temps est très chargé.

Cependant, alors qu'il tapait sa réponse, il n'a pas remarqué qu'une voiture a quitté la route en trombe et s'est dirigée vers le trottoir, directement vers lui. Le temps qu'il perçoive les faibles cris dans l'air et qu'il se retourne, confus, il était déjà trop tard.
L'impact l'a frappé comme un train de marchandises, provoquant une douleur atroce dans tout son corps alors qu'il s'écrasait au sol, le pavé froid l'accueillant avec un bruit sourd.

Son téléphone lui échappa et atterrit quelques mètres plus loin, son écran se fissurant en une toile d'araignée de fractures.

Du sang cramoisi coula de son front, se répandant sur ses longs cils, l'obligeant à cligner des yeux d'inconfort alors que le monde commençait à tourner autour de lui.



Chapitre 3

Liam Hawthorne entendit un écho de voix qui s'estompait, le monde autour de lui se transformant en un flou étourdissant.

Outre la douleur aiguë qui l'avait frappé au début, il se sentait maintenant en apesanteur, comme si son âme était doucement soulevée par des plumes, dérivant loin de son corps.

Suis-je... en train de mourir ?

Il jeta un coup d'œil regretté à son téléphone. Tous ces efforts pour séduire ces gros bonnets, et voilà qu'il devait leur dire adieu avant même d'avoir goûté à la victoire. La douleur dans son cœur était insupportable.

À ce moment-là, l'écran noir s'illumina de façon inattendue.

"Frère Rain - Puissant - Ferrari" : "Hmm."

Les yeux de Liam s'écarquillèrent, une lueur d'espoir s'allumant en lui. Même au bord de la mort, recevoir une réponse de Sylvia Gray en valait presque la peine.

"Connaître la vérité avant de partir, il n'y a pas de plus grande bénédiction."

"Frère Rain - Puissant - Ferrari" : "Je pense que vous feriez un excellent partenaire. Présentez-vous à mon bureau demain matin à huit heures."

Qu'est-ce que c'est ?

Liam Hawthorne regarda fixement, incrédule, ressentant une poussée d'énergie explosive, comme si la chanson emblématique du triomphe résonnait dans ses oreilles. Il réussit à se soulever à moitié du sol.

Au prix d'un effort considérable, il avança de quelques pas et attrapa son téléphone ensanglanté. Ses doigts tremblants naviguèrent lentement sur l'écran, se maudissant d'avoir défini un mot de passe au moment où il en avait le plus besoin.

Fixant le message, un sourire s'esquissa, mais le rire envoya une douleur dans tout son corps, le forçant à cracher une bouchée de sang épais.

S'essuyant négligemment la bouche, il rassembla les forces qui lui restaient pour taper sa réponse d'un seul doigt.

"Je suis vraiment ravi ! Un rêve devenu réalité, comme je ne l'aurais jamais imaginé. Merci, merci, merci, ô divin destin, de m'avoir donné cette précieuse opportunité de vous rencontrer. En vous entendant dire cela, je peux passer à autre chose sans regret. Désormais, je suis le petit ami de quelqu'un ! Fini la jalousie des amours douces des autres. Au fait, tu aimes la tarte aux pommes, n'est-ce pas ? Je vais t'en préparer d'autres, tout ce que tu veux, je le ferai."

Terminant enfin sa confession sincère, Liam s'apprêtait à appuyer sur le bouton d'envoi quand soudain le monde se mit à tourner à nouveau, le plongeant dans l'obscurité.

Il secoua légèrement la tête, s'efforçant de rester éveillé, mais même sa volonté la plus forte ne pouvait retenir les ombres de la mort.

Ses doigts se relâchèrent, sa tête s'affaissa contre le téléphone. La lueur de l'écran éclairait son visage pâle et ensanglanté, le message non envoyé restant à jamais bloqué dans les brouillons.

Un romantique sans espoir, réduit au silence par ses propres mots.

Liam pensait être mort, mais lorsqu'il s'est réveillé en clignant des yeux, il s'est aperçu qu'il était toujours en vie, le cœur battant et la respiration régulière intacte.

Il n'a pas eu le temps de se demander comment, il s'est concentré sur la recherche de son téléphone dans ses poches.

Où est-il ? Où est mon téléphone ? Il faut que je réponde !

Soudain, une voix froide et mécanique perce le silence : "Inutile de le chercher. Vous êtes déjà mort ; votre esprit est entré temporairement dans le Dôme de Cristal".

Le visage de Liam se décompose. Son moment de triomphe de perdant à perdant venait de s'achever brutalement...
Quelle déception !

Cependant, si vous parvenez à accomplir la tâche et à rassembler cent énergies spirituelles pour le Dôme de cristal, vous aurez une chance de renaître.



Chapitre 4

Les yeux de Liam Hawthorne brillent d'excitation, trop impatient de saisir l'opportunité qui se présente à lui.

"Je suis partant", déclare-t-il.

Le système, surpris par une réponse aussi enthousiaste de la part d'un participant, hésite un instant. Une voix mécanique reprit, hésitante : "Vous voudrez peut-être entendre les exigences de la mission avant de prendre une décision."

Liam acquiesça innocemment, un sourire charmant plaqué sur son visage, faisant signe au système de continuer. Comme s'il avait un autre choix.

"Le Dôme de Cristal a mis au point divers systèmes pour répondre aux besoins de l'âme afin de collecter de l'énergie. La plupart des systèmes fonctionnent bien, mais le 'Réseau Beigeo' n'a connu que des échecs, entraînant non seulement une stagnation de la croissance énergétique, mais aussi d'énormes pertes d'énergie."

"Le Divin est absolument contre cela, car des critères de performance annuels ont été fixés, et ce n'est qu'en accomplissant une mission du 'Réseau Beigeo' une fois par an que l'on peut espérer progresser."

"Au cours des trois dernières années, j'ai recruté de nombreux tâcherons, mais ils ont tous eu du mal avec le design du personnage 'Beigeo' et ont fini par abandonner, me laissant bloqué sans aucun progrès."

"A l'instant, j'ai détecté que vous aviez une aptitude de 80 % pour le 'Beigeo'. J'espère que vous accepterez cette mission."

"En fait, la tâche est tout à fait gérable. Veillez simplement à ne pas sortir de votre personnage et à toujours garder l'état d'esprit suivant : 'malgré le mauvais traitement que j'ai subi, je chéris toujours l'autre personne comme mon premier amour'. Tenez bon jusqu'à la fin du récit, et vous aurez réussi."

Liam roule silencieusement des yeux devant l'absurdité de la situation : "Tu veux parler du fait d'être 'Beigeo' ? S'il te plaît.

Il était l'archétype de l'admirateur dévoué - loyal, enthousiaste et prêt à plaire - tant que son frère aîné, Chief, était là, tout ce qu'il disait était parole d'évangile.

Alors que "Beigeo" suivait un chemin de tristesse implacable, Liam s'engageait dans un voyage plein de joie, à mille lieues de cette route sinistre.

Mais aujourd'hui, face à cette situation imminente, il n'avait d'autre choix que de se plier à l'exercice. Il acquiesça en souriant, sa marque de larme ludique plus prononcée que jamais.

Bien sûr ! Je suis juste curieux de savoir quelle sera la récompense si je réussis.

Satisfait, le système acquiesça, heureux de voir qu'il n'avait pas mal jugé l'aptitude de Liam à la mission.

"Bien sûr ! Une fois que tu auras accumulé suffisamment d'énergie, je te renverrai dans ton monde, où tu vivras désormais sans maladie ni problème. Vous bénéficierez également d'une amélioration de 10 % de votre beauté, de votre forme physique et de votre intelligence. En outre, vous recevrez une compensation financière de dix millions de dollars et vous aurez la chance d'attirer l'attention de dix hommes de grande qualité.

Quelle générosité ! Liam ne put s'empêcher de ressentir une certaine excitation.

Calculant tout dans son esprit, il se risqua à demander : "Et mon temps... ?

Même s'il s'agissait d'une simple question exploratoire, l'anticipation dans ses yeux était presque évidente.

Le système répondit rapidement : "Ne vous inquiétez pas. Lorsque vous reviendrez, le temps s'arrêtera là où il était."

Le sourire de Liam s'élargit, ses yeux se rétrécirent en croissants de lune qui étincelaient de plaisir. Sa marque en forme de larme brillait comme un diamant, presque luminescente.
Je suis d'accord ! Mais tu n'as pas intérêt à te défiler".

Bien sûr que non ! Nous sommes liés par les lois de notre système et nous ne vous tromperons jamais", a répondu le système avec assurance.

Puisque vous êtes à bord, plongeons dans le premier souhait : "J'espère juste l'entendre dire qu'il ne m'aime pas ; cela m'aiderait enfin à lâcher prise".

Avant de plonger Liam dans le nouveau monde, le système a émis un dernier avertissement : "N'oubliez pas, pas de comportement OOC (out of character) ! Enfreindre cette règle entraînerait une punition par choc électrique, une douleur de niveau 10 que tu ne pourras pas supporter."

Liam fit un geste dédaigneux de la main, un sourire enjoué sur le visage, indiquant qu'il comprenait.

En un éclair de lumière, il disparut de l'espace.

Quelques instants plus tard, la voix mécanique remarqua : "Il semble que les âmes simples soient beaucoup plus faciles à travailler. Je déteste vraiment les humains rusés.

Lorsque Liam rouvrit les yeux, il se trouva dans un modeste appartement d'une cinquantaine de mètres carrés, au design épuré mais simpliste.

Il n'y avait pas de chambre séparée ; à la place, un grand lit occupait l'espace de vie, complété par un canapé en tissu gris et une table basse en verre transparent. Juste en face se trouvait un téléviseur LCD de 55 pouces, ce qui, à cette distance, était tout à fait approprié. Sous le téléviseur se trouvait un meuble bas, flanqué d'armoires qui montaient jusqu'au plafond, parfaites pour ranger la literie et les vêtements.

La cuisine partageait l'espace avec le salon, un minuscule recoin d'un peu plus d'un mètre de large. Elle permet à peine de cuisiner, laissant peu de place pour plus que quelques casseroles et poêles.

Le seul espace indépendant était la salle de bain, tout aussi exiguë, sans fenêtre, et dont l'aération dépendait uniquement d'un ventilateur d'extraction.

Devant Liam se trouvait un panneau d'affichage translucide :

"Liam Hawthorne, 22 ans, étudiant. Ses parents sont décédés très tôt, le laissant, lui et son jeune frère, à la merci les uns des autres. Heureusement, ils ont reçu un bon héritage et ont pu compter sur le soutien de leur famille, si bien que la vie n'a pas été trop dure. Cependant, il y a un an, son frère est décédé de manière inattendue. Pour éviter les problèmes, il s'est rapproché de son cousin pour obtenir du soutien".

En quelques phrases, le résumé de sa vie semblait ironique.

Liam regarda son nom et tendit la main pour toucher légèrement l'écran.

Wow, c'était vraiment tragique ; méritait-il au moins ce nom et cette identité ?

Inclinant la tête, il sourit avec un charme naïf.



Chapitre 5

Liam Hawthorne s'étira paresseusement dans son pyjama à carreaux bleus et se dirigea vers le placard en traînant les pieds dans ses pantoufles. Il ouvrit la porte et passa au crible la sélection limitée de vêtements suspendus à l'intérieur, pour la plupart simples et élégants, dans des tons sourds comme le master, le riz et les bleus doux.

Choisissant un pull de la couleur du Maître et une paire de jeans bleu clair, Liam prit un moment pour réfléchir à son look. Jeune et étudiant, il croyait qu'il fallait embrasser l'esprit de jeunesse de son âge. Mais alors qu'il s'apprêtait à jeter sa tenue sur le canapé, un petit objet inattendu s'échappa de sa poche et tomba sur le sol.

Surpris, il se penche pour récupérer le minuscule carnet, à peine de la taille de sa main et ne contenant qu'une douzaine de pages tout au plus. La curiosité l'emporta et il l'ouvrit avec désinvolture pour voir ce qu'il contenait.

Au lieu de notes familières, des lettres d'un rouge vif lui sautèrent aux yeux, ce qui lui fit froncer les sourcils d'un air gêné. Soudain, il se retourna, jetant un coup d'œil par-dessus son épaule, un sentiment de vigilance le traversant comme une gazelle sentant le danger. Mais il n'y avait rien.

L'attention de Liam se porta à nouveau sur le carnet, qu'il feuilleta quelques pages plus loin, pour en extraire plusieurs photos qui s'y trouvaient. Il les a mises en lumière et les a examinées de près. Le fond de ses yeux sombres révélait un calme inquiétant, comme s'il s'agissait d'un ciel nocturne dépourvu d'étoiles, enveloppé d'une ombre impénétrable.

Il se mordit la lèvre, passant distraitement le bout de son doigt sur un grain de beauté de sa joue, laissant échapper un claquement de langue impatient. D'un geste décidé, il referma le carnet et le rangea dans le placard.

Il fit voler les vêtements sur le canapé et se dirigea vers la salle de bain, allumant la douche et laissant l'eau chaude couler en cascade sur son corps. Après un long moment, il ouvrit enfin les yeux, coupa l'eau et attrapa une grande serviette pour se sécher.

En essuyant la vapeur du miroir, il fixa son reflet sans expression pendant ce qui lui sembla être une éternité avant qu'un sourire spontané n'éclate sur son visage.

Le sourire était éclatant, comme des rayons de soleil perçant par une fraîche journée de printemps. Ses yeux étincelaient d'une pureté rappelant celle d'un ruisseau de montagne intact, dégageant une innocence qui semblait à l'abri des dures réalités de la vie. Pourtant, la marque de beauté séduisante et ses lèvres vibrantes contre sa peau claire laissaient entrevoir une complexité sous cette innocence, évoquant un désir irrésistible d'explorer les profondeurs de son caractère.

D'un coup de doigt amusé sur la vitre, il sortit enfin de la salle de bains et revêtit la tenue qu'il avait choisie.

À l'approche de la fin de la journée de travail, il gara sa voiture devant un imposant immeuble de bureaux - le lieu de travail de son cousin, la Guilde des Grandes Affaires.

En levant les yeux vers la magnifique structure de cette entreprise renommée, un sentiment d'excitation s'empara de lui. Après tout, ce n'était pas seulement le jour où il verrait son cousin, mais c'était aussi, comme le destin l'avait voulu, le moment prévu pour sa première rencontre avec Lord Reginald, le chef de l'organisation.
Il est loin de se douter qu'il va croire à tort qu'il a trouvé le grand amour, sans savoir que son destin est lié non pas à lui, mais à l'affinité de Lord Reginald pour les yeux qui ressemblent à ceux de Lady Rosalind.

Cousin ! Par ici ! cria Liam en agitant la main avec enthousiasme et en bondissant vers sa cousine. Du haut de son mètre quatre-vingt-dix, il se trouvait nain face au mètre quatre-vingt-dix imposant de son cousin, et lorsqu'ils se rencontrèrent, son cousin, semblable à un ours, l'étreignit d'une étreinte enjouée, lui coupant momentanément le souffle.



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