Chuchotements dans la salle de classe

1

"Alder Worthington ? Le ciel s'était assombri, et la seule lumière qui restait dans la salle de classe provenait d'une lampe solitaire au-dessus de la tête d'Edmund Worthington, ainsi que de la faible lueur des lampadaires à l'extérieur. C'est ainsi qu'Alder Worthington se réveilla : tous les participants à l'entraînement étaient partis, Elena Whitfield aussi, ne laissant qu'Edmund derrière elle. Se sentant obligé, il l'appela une fois de plus. Elle s'affairait, toujours aussi bavarde, sa voix pétillant d'excitation.

Je me suis enfin réveillée ! J'ai cru que je resterais à dormir dans la salle d'entraînement toute la journée ! Tu peux le croire, Alder ? Il n'y a que moi qui puisse m'endormir pendant l'entraînement ! Comment puis-je être aussi impressionnant ?

Cette fille bruyante...

Alder Worthington se retrouva à faire la même conclusion qu'il avait toujours faite dans son esprit : elle ne faisait jamais rien sans que quelqu'un d'autre ne le suggère d'abord, manquant clairement d'indépendance d'esprit. Le fait d'être coincée là lui semblait complètement différent de la façon dont elle avait choisi de s'intégrer, presque comme si elle s'était volontairement laissée aller à être une servante du groupe. Elle n'a jamais semblé considérer que le temps lui appartenait, elle n'a jamais perçu le fait d'être au centre de l'attention comme un inconvénient.

Lorsqu'il écoutait son bavardage, tout le reste devenait silencieux, comme s'il était allongé sur un canapé qui craquait sous lui à chaque petit mouvement. Alder leva la jambe pour se masser les tempes, relâchant lentement la tension de sa fatigue, laissant ses pensées dériver sur les événements de la journée et les défis qu'ils auraient à relever demain.

Les mots d'adieu de Julian étaient restés dans l'air après son départ. Il avait dit qu'il reviendrait bientôt, mais il n'était finalement pas rentré. Alder se demanda s'il était resté pour s'entraîner avec les autres groupes. La fille, Céleste, appartenait au groupe vocal ; naturellement, elle ne s'intégrerait pas à la foule en se promenant seule. Quant à Parker Rook, il n'était pas encore parti non plus. Attendait-il Alder, ou bien quelque chose d'autre le retenait-il ?

Est-ce qu'il... ?

Il attend Nathaniel Green. Il a peut-être eu des problèmes de dernière minute, alors il espère me rattraper. Je sais que le petit ami de Daphne Lark est venu la chercher, donc il n'y a plus personne qui a le même horaire. Il ne voudrait pas être la troisième roue du carrosse, n'est-ce pas ?

Un seul mot de sa part et je lui parle à l'oreille.

Tu as peur que je le laisse tranquille ? Je parlerai jusqu'à ce que j'aie tout dit. Il est hors de question que je l'abandonne comme ça, n'est-ce pas, Alder ?

Elena, ne m'appelle pas comme ça si affectueusement.

Tu n'aimes pas ça ? Eh bien, si ça te dérange, j'arrêterai... ce qui veut dire que je pourrais tout aussi bien ne plus jamais le faire, n'est-ce pas ?

"Tais-toi et allons-y !

Oh, je savais que tu ne voudrais pas que je parte. Tu aimes m'avoir près de toi !

'Ne me fais pas croire que c'est une histoire à l'eau de rose ! Je n'ai pas de petit ami, et il n'a pas de petite amie non plus".

'Il a dépassé les bornes ? Eh bien, c'est dommage, n'est-ce pas ?

Oubliez ça ! J'ai l'impression qu'il me harcèle. Est-ce qu'il t'a proposé de venir dîner avec lui ? Dois-je y aller ?
Absolument ! Allons-y !

Les lumières de la salle d'entraînement s'éteignirent et la porte se referma, tandis que le bruit de leur dispute s'estompait dans le lointain, comme un couple qui se chamaille amicalement. Ceux qui étaient au courant savaient qu'ils n'étaient que des partenaires ; d'innombrables autres l'ignoraient. Plus encore, parmi eux deux, Elena Whitfield avait l'air d'une princesse vibrante, ses mots coulant librement partout où elle se promenait, semblant ignorer la nécessité de la discrétion. Bien sûr, même si elle essayait de se taire, Castleford College n'était pas un endroit où elle pouvait se fondre dans le décor sans être remarquée.

Comme maintenant...



2

Alder, tu peux m'aider ? Tu peux trouver une assiette pour Edmund ? Il est trop petit pour l'atteindre ! La foule s'agite autour d'eux, l'atmosphère animée est presque écrasante, juste à côté de l'Académie sur Daphne Lane. Au milieu de tout cela, Elena Whitfield, vêtue d'une jupe fluide, se distinguait comme un phare, complètement inconsciente de l'attention qu'elle attirait. Les passants ne pouvaient s'empêcher de jeter quelques coups d'œil à la jeune femme qui semblait à la fois raffinée et maladroite alors qu'elle essayait de savourer son repas, tout en essayant de ne pas faire de dégâts.

Alder Worthington soupira intérieurement, souhaitant la laisser se débrouiller seule, mais il ne put s'empêcher d'intervenir pour l'aider. Mais il ne pouvait s'empêcher d'intervenir pour l'aider. 'Pourquoi ai-je dû m'impliquer avec cette fille ?' murmura-t-il pour lui-même, acceptant son destin tout en l'aidant.

Oof !

Qu'est-ce qu'il y a encore ? Tu n'as pas besoin de crier comme si tu avais vu un fantôme.

Alder, Nathaniel Green a l'air vraiment bouleversé. Que va-t-il se passer ? Elena a paniqué. Oh mon Dieu !

Je ne peux pas aller le voir et lui dire que je suis avec toi, n'est-ce pas ? Et s'il le découvre ? Elena, si je lui dis, je pourrais le perdre... toutes les raisons qu'il a de me ramener au dortoir dans le futur, disparaissent.'

Pas question ! Pourquoi Parker Rook agirait-il ainsi ? Je ne suis pas du tout effrayante, n'est-ce pas ? Je dégage des ondes sérieuses, n'est-ce pas ?'

Oublie ça, Elena Whitfield ! S'il le sait, c'est de ta faute. C'est avec toi qu'il se disputera demain à l'entraînement s'il apprend que tu ne l'as pas défendu.

Stop ! Il le sait déjà, je ne suis pas une princesse ! Daphné, le modèle original ! Ah... c'est lui !'

'Reculez.'

Elena pencha la tête, regardant discrètement Alder Worthington. Chaque fois qu'elle et Nathaniel Green se disputaient, Alder était toujours là pour l'écouter et la réconforter. Il lui lançait parfois quelques piques dans ces moments-là, mais c'étaient ses gestes chaleureux qui la faisaient se sentir en sécurité. A ses côtés, elle sentait tous ses problèmes se réduire comme peau de chagrin. Comme en ce moment, alors qu'elle tirait secrètement une bouffée de sa cigarette tout en observant les alentours, perdue dans ses pensées mais écoutant toujours attentivement ses conseils sur ce qu'il fallait dire ou faire.

Parce qu'il la comprenait.

Bien que les tendances protectrices d'Alder l'aient souvent dérangée, il pouvait être trop masculin, ce qui nuisait à l'indépendance de la jeune femme. Nathaniel Green était différent ; il la gâtait avec gentillesse. C'était comme s'il voulait la traiter comme une reine, se pliant en quatre pour son bonheur. De temps en temps, il prenait même la grosse tête alors qu'il ne devrait pas. Leurs longs silences semblaient parfois interminables.

Alors que la cigarette d'Alder se consumait jusqu'au bout, il parla d'une voix apaisante, comme toujours. Je dois juste me calmer. Il me pardonnera toujours mon tempérament ; personne ne peut supporter une mauvaise humeur comme celle de Nathaniel Green.

Pas question !

Elena, arrête.

Il le sait ! Il va juste arranger les choses.

Mais comment une telle situation peut-elle s'arranger ? Elena n'en a aucune idée. La dernière fois qu'ils s'étaient fâchés l'un contre l'autre, c'était à cause des gens qui les entouraient. Peut-être Nathaniel pensait-il qu'ils se rapprochaient trop pour être à l'aise ? Pour elle, il y avait vraiment une différence entre Nathaniel Green et Alder Worthington. Nathaniel était réservé, mais ils avaient passé tant d'années ensemble... ce genre d'affection ne pouvait pas disparaître comme ça. Alder, quant à lui, se sentait plus comme un confident, quelqu'un qui partageait beaucoup d'expériences et de principes, ce qui les rendait presque inséparables. Elle ne savait pas pourquoi Nathaniel tenait tant à elle.
Alder...

'Qu'est-ce qu'il y a ?

S'ils nous comprennent mal, est-ce que ça veut dire que je dois abandonner Nathaniel ? Devrais-je jeter notre amitié aux oubliettes comme ça ? Les amis signifient beaucoup, et elle apprécie vraiment leur lien.

Eh bien, je pense...

Il ne sait pas. Je pense qu'il croit que je serai toujours sa meilleure amie.

'Il restera toujours dans les parages, espérant avoir une chance avec sa princesse Daphne.'

Wayward, pendant l'entraînement de demain, il ne se montrera pas. Je dois m'occuper de l'équipe à partir de maintenant. Il travaillera sur les scripts à partir de demain, je le sais.

Croyez-moi, il arrangera les choses et ne me laissera plus en larmes.

Oui, Alder, tu es vraiment le meilleur !

Non, je suis stupide. Je continue à porter ces fardeaux inutiles et je finis par m'épuiser.

'Non, c'est moi qui suis stupide ! Hmph ! Oh... regardez, il y a Silas Ashford, qui vient se joindre à nous pour le déjeuner.'

C'était comme si tout ce qui s'était passé auparavant s'était volatilisé. C'est ainsi que Silas Ashford apparut, apparemment convoqué par l'appel d'Elena pour se joindre à eux pour le repas. Mais Alder Worthington remarqua quelque chose. Elena avait envoyé un message à Nathaniel Green, qui était également à table, signalant une sorte de trêve.

Sont-ils là à attendre de me voir ?



3

Nathaniel Green les regarda tous les deux et ressentit un mélange de confusion et d'irritation. De qui parlaient-ils exactement ? Il n'en avait aucune idée, mais une chose était sûre, il ne s'agissait pas d'Alder Worthington. L'idée de voir Elena Whitfield et Alder Worthington ensemble lui donnait l'impression d'être un imbécile qui se tenait à l'écart ; il restait seul sur le balcon, à regarder les voitures aller et venir, sans cigarettes ni boissons à la main, se demandant simplement comment Elena pouvait être attirée par quelqu'un comme Alder. Il se demandait simplement comment Elena pouvait être attirée par quelqu'un comme Alder. C'était mortifiant.

Toutes les filles sont-elles aussi facilement influençables ? La voix de Julian Bright fit sursauter Nathaniel, interrompant ses pensées en spirale. Je veux dire, regarde Daphné - elle s'est pratiquement jetée sur Edmond. Je pourrais aussi bien me précipiter là-bas. Honnêtement, quel mal y a-t-il à leur faire un peu d'humour ? Je n'aimerais pas que ma petite amie pense que je ne vaux pas la peine qu'on me poursuive, et qu'elle me laisse ici à me lamenter.

'Est-ce que je dois vraiment...'

Ne sois pas si déprimant. Je vais me renseigner et voir qui connaît assez bien Elena Whitfield pour décider si je suis digne d'être dans son orbite. On dirait que tout le monde pense qu'elle s'est contentée d'un aveugle ! Pendant ce temps, je suis ici à m'inquiéter de l'affection que je lui porte, tandis qu'ils se demandent dans quel univers nous pourrions finir ensemble".

Nathaniel se mordit la lèvre, aucune réplique ne lui venant à l'esprit. La vérité était qu'il ne pouvait pas nier les paroles de Julian. Même s'ils étaient ensemble depuis un certain temps, personne ne semblait croire qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Tout le monde pensait qu'Elena avait fait un très mauvais choix en préférant Nathaniel à d'autres prétendants, et quant à Nathaniel lui-même, il n'avait aucune idée de comment poursuivre quelqu'un comme Daphne Lark.

Devrait-il y aller ? Parfois, il avait l'impression qu'être un lâche serait le meilleur choix.

Prenant une profonde inspiration, il se contenta d'un faible sourire et glissa la carte de Winston Side dans sa poche. Sans plus d'hésitation, il enfila une veste et sortit. Il se dirigea vers la Porte Est à la recherche de Daphné, où qu'elle se trouve. Elena était connue pour ses appétits, et Alder devait certainement être dans les parages pour s'occuper de quelques spaths.

À dix heures, la nuit était calme, les lampadaires projetant de longues ombres sur Nathaniel qui marchait seul. Contrairement aux autres campus, Castleford College gardait ses appartements de professeurs près des dortoirs des étudiants, ce qui signifie qu'à cette heure-ci, la plupart des étudiants évitaient de s'attarder à l'extérieur. Le campus semblait vide ; sans amoureux se murmurant des mots doux, seul le vent bruissait à travers les arbres, chaque son étant plus prononcé que le précédent.

Demain, c'est le grand examen, et je suis en train d'errer trop loin. Je ferais mieux de rentrer et d'étudier ! marmonna Nathaniel sous sa respiration. Ne me distrayez pas ; la marche vers les quartiers des hommes peut être longue.

'Ici, la nuit, c'est dangereux, tu sais. Ce n'est pas sûr, tu sais.

Très bien, je vous raccompagne jusqu'au bâtiment et je me remets en route - ne vous attardez pas trop ! Pas de temps pour les excuses demain ; entraînez-vous maintenant, reposez-vous correctement, et assurez-vous de lui donner un peu de temps de qualité.

D'accord, je le ferai !



4

Alors qu'Elena Whitfield se promenait sur le campus, la vue d'un couple qui riait ensemble amena Nathaniel Green à se demander comment les choses se seraient passées avec elle. S'il l'avait invitée à sortir, elle ne lui aurait probablement pas permis d'aller jusqu'au bout. Il ne pouvait se défaire du sentiment qu'elle était peut-être trop têtue, ou qu'il n'était peut-être pas assez bien pour elle. Même lors de leurs disputes, elle ne se mettait jamais en colère, elle restait là, tranquille, ses yeux en disant plus que les mots. Et lorsqu'elle se montrait mesquine, cela semblait forcé, comme si leurs interactions étaient plus une performance destinée à susciter ses réactions que des sentiments authentiques.

"Oublie ça", marmonna-t-il pour lui-même, en donnant un coup de pied à un caillou égaré sur le sentier. Il n'avait même pas répondu à ses textos, et il n'était pas sûr qu'elle ait eu l'intention de le chercher. L'angoisse lui monte à la poitrine et il décide de faire demi-tour, se persuadant qu'elle n'a probablement pas envie de le voir de toute façon.

Pendant ce temps, de l'autre côté de la cour, Elena faisait les cent pas, anxieuse. "Alder, tu crois que Nathaniel est vraiment contrarié ? Je lui ai envoyé des textos pendant des heures et il n'a pas répondu ! Il est hors de question que je le rappelle ", s'exclama-t-elle en tenant une baie d'aubépine enrobée de sucre en guise d'anti-stress. Elle lance un regard féroce à Silas Ashford, essayant de masquer sa nervosité par une bravade.

"Je te le dis, s'il ne répond pas, je l'appellerai moi-même ! Il ne peut pas m'ignorer comme ça ", ajouta-t-elle, frustrée et un peu désespérée.

"Honnêtement, ça ne sert à rien de s'inquiéter. Vous vous disputez comme un vieux couple marié. Laisse-lui un peu de temps, il finira par s'en remettre ", dit nonchalamment Silas en se concentrant sur le ciel, comme s'il allait porter ses paroles à Nathanaël. Pour lui, leurs disputes semblaient interminables. C'était toujours la même danse : Elena boudait et Nathaniel tenait bon. Ils ne s'entendaient jamais, et leurs points de vue s'opposaient comme l'huile et l'eau.

"Tu ne comprends pas, intervint Alder, légèrement amusé, si je ne lui parle pas de ma théorie selon laquelle c'est lui qui a déclenché votre dispute, je suis presque sûr que tu vas continuer à t'enfoncer dans cette spirale. Il s'affala paresseusement sur un banc, gardant un œil sur la foule et l'autre sur les filles.

"Et comment le saurais-je ? Il n'a rien partagé avec moi, " répliqua vivement Elena, le regard perçant. Silas haussa un sourcil, amusé par la plaisanterie.

Alder, lui, ne pouvait s'empêcher de trouver leur agitation amusante. "Vous faites vraiment ressortir le pire de chacun. C'est presque divertissant." Il envisagea de sortir les filles pour un moment de distraction, espérant que cela les soulagerait.

Alors qu'ils se dirigeaient vers Castleford College, la détermination d'Elena vacilla sous le poids de son inquiétude. "Si Nathaniel ne craque pas d'ici demain, ce sera une nouvelle guerre froide entre vous deux ", marmonna Alder en ajustant sa chemise. Il préférait rester à l'écart de ce genre de querelles, reconnaissant qu'elles ne l'impliquaient pas.

A l'extérieur de la chambre 324, Elena fit un geste en direction du dortoir et soupira : "Tu sais, si Nate venait plus souvent, peut-être qu'on ne serait pas coincés dans ce cycle sans fin."
'Pas du tout ! Tu crois que c'est si facile ? rétorque Silas d'un ton taquin. "Tu les vois agir comme des copains ? Un jour, ils s'entendent comme larrons en foire, le lendemain, ils s'évitent comme la peste".

"Qui a parlé d'éviter ? Elena réplique. "Il se trouve qu'il a un emploi du temps très chargé". Sa voix s'adoucit, mais l'idée de l'indifférence de Nathaniel la piqua au vif.

Prenant une bouchée de sa friandise, Elena ne put s'empêcher de trouver de la joie dans les choses simples. Tu sais, je pèse plutôt cent kilos de culot, pas cent kilos de Bodhi", précisa-t-elle, en plaisantant à moitié, alors qu'elle poursuivait Silas qui s'enfuyait, taquin, en courant.

"Qu'est-ce que tu dis ? Bodhi Round ! Bodhi Round ! Pourquoi t'en soucier autant ? Ce n'est qu'un chiffre !" Silas rit, plus amusé que blessé.

"Attends que je t'attrape !" Elena s'exclama, bien décidée à faire valoir son point de vue. "Et pour info, je ne juge pas les gens sur des chiffres ! C'est une question de personnalité !

Alors qu'elles riaient et se poursuivaient l'une l'autre, la frustration s'estompait momentanément, mais l'absence de Nathaniel restait bien présente dans leurs esprits, un rappel silencieux de l'imprévisibilité de l'amour jeune.



5

Alder Worthington regarda deux filles se disputer et ne put s'empêcher de secouer la tête, poussant un soupir résigné. Nathaniel Green ne s'était toujours pas montré, et ses tentatives pour raisonner Elena Whitfield s'étaient avérées infructueuses. Pourquoi les couples ne pouvaient-ils pas résoudre leurs problèmes pacifiquement ? Il semblait que tous les couples se débattaient dans des conflits, même lui n'était pas une exception. Alder se força à sourire, jetant un coup d'œil au sol. Il était peut-être temps de mettre fin au chaos. Pendant ce temps, alors que tout le monde était distrait, Elena Whitfield jeta un coup d'œil à Alder, qui semblait perdu dans ses pensées, son expression étant un mélange compliqué d'émotions.

Chambre 324

Hé, Whitfield, tu rentres tard ! Nathaniel Green n'a pas déjà quitté les quartiers des femmes ? La voix de Celia Fairchild coupa court à la tension, attirant l'attention de tous sur Elena aux yeux curieux. Son humeur changea soudainement, s'assombrissant en un instant, sans que personne ne sache pourquoi.

Fairchild, l'avez-vous vraiment vu quitter les quartiers des femmes ? La question est posée à brûle-pourpoint, sans aucune inflexion. Elena pencha la tête, rencontrant le regard de Celia, et se mit soudain à sourire, les yeux fermés. Que signifiait ce sourire ? Celia hésita, se souvenant clairement de quelque chose qui la mettait mal à l'aise, mais la gentillesse de Nathaniel envers Elena était bien connue, et il était difficile de croire que Cocoa pouvait être derrière tout ça. Le silence s'installa lourdement dans l'air, rompu seulement par le hochement de tête nerveux de Celia Fairchild, alors que tous les autres s'efforçaient de garder leur sang-froid.

Elena rit doucement : "Il avait l'intention de venir me trouver, alors pourquoi Cocoa est-il retourné sur ses pas ?

Que pouvait-on répondre ? Tous échangent des regards confus, ne sachant pas comment réagir. L'atmosphère s'épaissit de sentiments non exprimés et personne ne s'empresse de combler le vide jusqu'à ce qu'Elena se retourne pour partir. Il était bien connu qu'aucune relation n'était à l'abri des querelles, et même les plus patients d'entre eux pouvaient atteindre une limite. Ces derniers temps, Elena et Nathaniel étaient entrés dans un cycle de disputes fréquentes ; même la température d'un verre d'eau pouvait déclencher de la frustration. Personne ne savait comment intervenir ou comprendre les véritables sentiments d'Elena.

Est-ce que ça sert à quelque chose d'essayer d'arranger les choses ? Whitfield semble perpétuellement malheureux ces jours-ci", s'inquiète Ivy Woodward. Tout le monde savait qu'Elena occupait une place spéciale dans le cœur d'Ivy, car cette dernière avait une innocence enfantine qui lui attirait l'affection de son entourage. Il a été suggéré que l'innocence d'Ivy faisait d'elle une personne que les autres voulaient instinctivement protéger, et elle leur rendait toujours leur attention de tout cœur.

Pour être honnête, je n'en ai pas la moindre idée", avoue Celia. Habituellement stratège du groupe, elle se sentait perdue cette fois-ci. De plus, le comportement d'Elena était vraiment inquiétant. On dit souvent qu'il vaut mieux réparer que briser, mais voir Elena souffrir lui paraissait injuste. Que faire ? Sept amis s'échangent des regards, chacun en proie à l'indécision.

Le téléphone de Whitfield sonne... oh ! C'est Nathaniel Green ", observa Lydia Hawthorne en jetant un coup d'œil sans faire le geste ludique habituel pour attraper le téléphone d'Elena. Il n'y avait pas de plaisanterie légère cette fois, c'était sérieux, contrairement à ses commentaires taquins habituels sur Nathaniel qui insistait pour qu'Elena rappelle. Même Ivy Woodward garda le silence, sachant que si les appels restaient sans réponse trop longtemps, Nathaniel continuerait à essayer.
Il semble que la dernière série de guerres froides ait commencé, murmura Celia en secouant la tête. Au moment où ces mots quittaient ses lèvres, Elena revint, le téléphone continuant à sonner sans relâche sur la table. Whitfield, c'est à toi de décider si tu répondras ou non, dit-elle, sa voix exprimant un mélange de sympathie et de compréhension de l'agitation qui règne.



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